Comment lutter contre la constipation?

Près de 1 personne sur 5, en France, déclare souffrir de constipation chronique. Si être constipé est, dans la plupart des cas, bénin et n’est pas le symptôme d’une maladie, c’est néanmoins handicapant au quotidien. Difficile de mener une vie sereine lorsque l’on souffre de ballonnements, de troubles intestinaux ou de crampes. Il est possible de prendre des laxatifs pour traiter la constipation et permettre d’aller à la selle plus facilement. Cependant si vous ressentez des douleurs importantes ou constatez la présence de sang dans les selles, vous devez contacter sans plus tarder votre médecin.

Les différents types de produits laxatifs contre la constipation
  • Les laxatifs osmotiques: Ces produits contre la constipation agissent, comme leur nom l’indique, par «osmose», c’est-à-dire qu’ils attirent l’eau et la conservent à l’intérieur dans les selles, ce qui ramollit et augmente le volume. Néanmoins, ils ont pour inconvénients de créer une dépendance aux laxatifs, des troubles hydro-électriques (déséquilibre du rapport entre les minéraux et l’eau contenue dans l’organisme) comme une hypokaliémie (baisse du potassium dans le sang).
  • Les laxatifs stimulants: ils sont parfois dénommés laxatifs de contact ou laxatifs irritants. Ils augmentent les mouvements de l’intestin en agissant directement sur la muqueuse intestinale. Ils ont les mêmes effets indésirables que les laxatifs osmotiques mais de manière plus accentuées et plus graves à long terme, comme la mélanose colique (pigmentation de la muqueuse du côlon) ou la colopathie fonctionnelle.
  • Les laxatifs lubrifiants: il s’agit des huiles minérales, principalement de la paraffine liquide. Ils permettent d’évacuer les selles en favorisant leur glissement. Cependant en dissolvant des nutriments liposolubles Ils en limitent l’absorption et peuvent ainsi conduire à des carences de certaines vitamines (A, D, E, K) en cas de traitement prolongé. Ils sont à déconseiller en cas de dysphagie (troubles de la déglutition) en raison du risque de pneumonie d’inhalation (c’est-à-dire de fausse route de l’aliment dans les bronches). 
  • Les laxatifs de type fibres végétales:

    Les laxatifs de lest: Ce sont des fibres insolubles, hydrophiles comme les mucilages, qui gonflent au contact de l’eau. Elles augmentent le volume des selles tout en les rendant plus molles grâce à leur apport hydrique. Leur goût n’est pas agréable et avec la quantité d’eau que l’on doit consommer en même temps, elles peuvent entrainer un inconfort gastrique.

    Les prébiotiques: ce sont des fibres solubles, facilement fermentées par la flore intestinale qui s’en nourrit pour se développer. Elles n’induisent pas d’irritation, de diminution de l’absorption de nutriments, ni de dépendance ou d’accoutumance. Peu d’effets secondaires sont rapportés et ils sont sans gravité. Ce peut être des ballonnements qui disparaissent avec le temps et la relance d’un bon fonctionnement colique. C’est pour éviter cela que l’on conseille un début de traitement progressif, à ajuster selon la tolérance de chaque individu. Les laxatifs de type prébiotiques sont les plus physiologiques et les plus sûrs pour lutter contre la constipation intestinale.
  • Les compléments alimentaires de type probiotiques: Ce sont des bactéries naturellement présentes dans l’intestin qui ont un rôle bénéfique pour la santé. Leur apport concentré sous forme de compléments alimentaires renforce la flore intestinale par augmentation du nombre des bactéries intestinales présentes. Elles ont besoin de temps pour s’installer et se développer. Leur action est donc davantage à long terme et ils n’apportent pas de soulagement immédiat à la constipation.

Découvrir nos autres conseils

Plus de conseils